Keppel, Percy & Whitsunday Islands

Ça y est, il est temps de remonter la côte. Nous sommes déjà tard, nous n’avons malheureusement pas trop le temps de traîner mais nous allons quand même profiter de stopper à quelques endroits.

 

Keppel Island


Lors de notre premier passage, nous n’avions eu que quelques heures pour visiter l’île, cette fois nous en profitons en peu plus. Nous faisons quelques petites balades puis nous allons boire un verre au restaurant.

Stéphane profite du calme pour faire la révision du petit hors-bord. « La plaisance c’est de réparer son bateau dans les plus beaux endroits du monde ». Ce dicton ne nous lâche pas ! Il est tellement vrai.

 

Percy Island


Avec les vents des alizées que nous avons à présent nous pouvons enfin aller ancrer près du Yacht Club.


Les enfants testent le nouveau kayak et nous rejoignent à terre pour découvrir le Club. Le bâtiment est rempli de bric-à-brac laissé par les marins de passage, chaque bateau y laissant son souvenir. Il y a même des prothèses de jambes !


Nous avons amené le Polo OLENA de Timeo qui lui est bien trop petit à présent. On organise une branche pour le maintenir puis l’accrochons en hauteur.


Peu après Elina lit que les t-shirts ne sont pas très appréciés comme souvenir. C’est vrai qu’il y en a beaucoup, surtout des très gros rangés à des ceintres sur une barre. Tant pis, c’est ce qu’on avait prévu et il est pendu.

Nous trouvons la planche laissée par nos amis RONDO. Nous signons un coquillage et le laissons dans la coupe à coquillages près de la plaque de nos amis. Si quelqu’un enlève notre t-shirt il restera au moins le coquillage.


Nous nous promenons jusqu’au lagon où l’on m’avait dit qu’on pourrait échouer pour faire des réparations. C’est grand, mais franchement pour un carénage nous étions bien mieux au chantier.

 

Navigation


Nous naviguons pas mal, faisant des haltes par-ci et par là. Parfois le matin nous avons plusieurs dizaines d’hirondelles qui squattent notre bateau. Les levers et couchers de soleil sont toujours superbes.

 

Pêche insolite

Nous pêchons très peu en Australie à cause des réglementations un peu spéciales*. Mais il nous arrive de tirer quelques lignes sans succès, il y a tant de pêcheurs autour !

Quand nous remontons nos lignes avant notre arrivée à Bundaberg Timeo me dit qu’on a attrapé quelque chose de bizarre. Un hippocampe !

Comment un hippocampe, qui d’habitude vit dans les fonds accrochés aux herbes ou autre, s’est-il fait prendre par notre ligne qu’on traîne en surface ? Il y a plus de 30m de fond où nous avons pêché, nous ne comprenons pas.

L’hameçon lui a fait un petit trou dans le ventre, je l’enlève délicatement espérant que la blessure n’est pas trop grave. Après avoir enroulé sa queue pour se tenir au fil il s’accroche à présent à mon doigt. Signe qu’il a encore de la force.

Je me rends au plus vite à l’arrière du bateau et le pose gentiment dans l’eau, espérant qu’il trouvera un endroit où se remettre de sa blessure.

 

* Réglementations de pêche


Chaque région a sa carte avec plein de formes de couleurs différentes. Chaque couleur représente des zones dans lesquelles certaines formes de pêche sont interdites. Pour nous, c’est le vert, rose et orange qui interdit la pêche à la traîne.

Le hic c’est que souvent quand on a les lignes dehors on les oublie un peu et on risque d’entrer dans une zone interdite. Il y a beaucoup de contrôle, ils patrouillent souvent en avion. Nous avons fait la connaissance d’un retraité qui patrouillait, apparemment le temps qu’on voit l’avion ils ont déjà tout vu et photographié.

 

Whitsunday Islands


Nous faisons une petite halte à Lindeman Island le temps d’attendre le changement de courant pour nous rendre plus facilement à Airlie Beach où nous allons nous approvisionner.

Nous croisons pas mal de bateaux charter, tous ont les voiles rangées et se baladent au moteur malgré le bon vent pour faire de la voile. Le bateau devant nous fait de gros mouvements tel un métronome, balloté par les vagues arrières. On s’imagine tout l’équipage avec le mal de mer, alors qu’en ouvrant juste une voile avant ça stabiliserait pas mal le bateau et ce serait bien plus agréable pour l’équipage.

Après une nuit à un mooring à Hook Island nous prenons un mooring à Langford Island pour aller faire du snorkelling sur des statues immergées. La visibilité n’est pas géniale malheureusement, mais nous distinguons la grande tortue métallique ainsi qu’un polype de corail.


Nous tournons autour de Hayman island, appréciant le joli paysage avant de nous rendre à un autre mooring au nord de Hook Island où nous faisons à nouveau du snorkelling cette fois pour y voir plusieurs sculptures de raies mantas.

La température commence à augmenter, notre « baromètre », qui est l’huile de coco, commence à nouveau à devenir liquide, c’est bon signe ! Nous faisons une bonne fondue au fromage pour fêter ça !

Nous faisons un petit saut à Bait Reef espérant y faire un peu de plongée. Il y a pas mal de vent, ça bouge au mooring, on s’y attendait et on fera avec pour une nuit.

Stéphane et Elina vont faire une plongée alors que je fais la sécurité dans l’annexe car nous ne connaissons pas les courants de l’endroit. Tout se passe bien, ils reviennent bien jusqu’à l’annexe, mais la visibilité n’est pas géniale.

Je décide de ne pas plonger et préfère aller faire du snorkelling avec les petits. Toujours à cause du courant assez fort qui a l’air de partir un peu dans tous les sens, c’est Stéphane qui fait la sécurité dans l’annexe afin que je n’ai pas à la traîner derrière moi.

A peine remontés dans l’annexe on voit une grosse baleine juste de l’autre côté d’une patate de corail à une 50aine de mètres de nous. Nous nous approchons de manière a toujours avoir le corail entre la baleine et nous. Elle remonte en surface encore 2x assez proche avant de s’éloigner. Quel dommage que ma GoPro était à bout de batterie.

 

Cargo Suisse

Nous quittons Bait Reef pour une traversée de 22h30 qui nous amène à Townsville.

Au milieu de la nuit nous croisons un cargo de 190m de long qui navigue sous pavillon Suisse : le GENAVA. Nous savons que notre pays a une marine marchande de quelques bateaux, mais la flotte est si petite que nous n’en avions encore jamais croisé jusqu’à présent.

Stéphane les contacte par VHF, mais comme sur tous les cargos, en pleine nuit c’est des philipains qui sont de garde. Celui-ci était bien sympatique et avait l’air d’être contant de discutter un peu.