Tahuata

La rentrée scolaire étant le 13 janvier, nous profitons de ces « vacances » pour nous rendre à Tahuata, une île qui nous avait beaucoup plu. BELUGA, qui projettent également de mettre Fritz à l’école nous suivent. La distance étant un peu grande, nous préférons une navigation de nuit afin d’être sûrs d’arriver de jour. Nous levons l’ancre en fin d’après-midi à la joie des enfants qui vont pouvoir se faire une soirée télé ! Par télé j’entends qu’ils regardent des films et émissions que nous avons enregistrés, car nous n’avons pas de parabole télé.

Nous naviguons à nouveau au plus près du vent, Beluga à nos côtés. A un moment, alors qu’il faisait déjà nuit, nous étions à 150m l’un de l’autre, ce qui est beaucoup trop près, surtout de nuit. Nous avons le pilote automatique selon le vent, qui a un peu tourné, nous déroutant un peu contre BELUGA, qui eux n’ont qu’un pilote sur compas et faisaient une ligne droite. Je me sentais coincée, sachant que si le vent tournait encore de quelques degrés, on allait probablement se toucher. Je voulais les appeler pour leur demander de virer de quelques degrés, car il nous était impossible d’aller plus contre le vent, mais Stéphane a préféré réduire la voilure, pour passer derrière eux et ne plus avoir de souci. Ainsi eux aussi pouvaient remonter un maximum au vent, car chaque degré est un degré de gagné ! Au moment où nous étions si proches, BELUGA ne l’avaient pas remarqué car ils étaient en train de souper.

Notre vitesse ralentie, les vagues étaient bien moins désagréables et nous avons eu une bonne nuit de traversée. Nous voyions Beluga nous prendre des miles sur l’AIS. Au lever du jour, nous avons sorti nos voiles et rattrapé les 7-8 miles qui nous séparaient en quelques heures.

 

Hapatoni

Nos amis TEMPTATION nous attendaient à Tahuata et allaient nous rejoindre dans la baie des dauphins au nord d’Hapatoni. Malheureusement il y avait déjà 10 bateaux mouillés, ne voulant pas nous coincer entre-eux, ni mouiller plus profond (aux Marquises, les baies deviennent vite profondes) on s’est mis au nord de la baie d’à côté.

On est allés se promener au village et dire bonjour à Tehina, que nous avions revue au Festival. Les enfants ont promené son petit porcelet, c’est un peu comme un chien, sauf que ça n’en fait qu’à sa tête. Nous avons fait la connaissance de l’une de ses sœurs qui habite sur l’île d’Ua-Huka.

Nous avons profité des dauphins que nous sommes allés voir en annexe. Timeo et moi nous sommes baignés avec eux mais les dauphins sont un peu peureux et gardent une bonne distance avec nous. Parfois ils viennent nager devant l’annexe et faire des pirouettes et sauts en tire-bouchons, c’est magique ! J’ai testé ma nouvelle Go Pro avec son caisson étanche. Cliquez ici pour voir le film.


 Nouvel-An

Nous avons réveillonné tranquillement sur OLENA. TEMPTATION et BELUGA se sont joints à nous pour faire une fondue chinoise avec les moyens du bord. TEMPTATION avait la mamie en vacances à bord, nous étions ainsi 7 adultes et 5 enfants.

Angélo de TEMPTATION est un marin-pêcheur de St-Barthélémy. Il avait attrapé un gros thon de 50-60kg lors de sa venue à Hapatoni. Pour la petite histoire, la remontée de ce gros poisson à bord lui a pris 3 heures et ils ont dévié de leur route de 8 miles (près de 15km) ! C’est différent quand on n’est pas en bateau de pêche avec du matériel professionnel, car quand il bossait, un poisson pareil c’est en 10 minutes qu’il était à bord ! Et puis, un petit requin s’est servi de quelques bouchées au passage. Il était clair qu’une partie de ce thon faisait partie du repas du Nouvel-An, on s’est régalés !


Vaitahu

On est allés mouiller quelques jours dans la baie de Vaitahu, le village principal de l’île. Là-bas aussi, les dauphins viennent quotidiennement faire des pirouettes dans la baie. On ne s’en lasse jamais.

On a profité du petit restaurant chez Jimmy, qui est la seule bonne wifi de l’île accessible aux voileux. La mise-à-terre fut parfois sportive à cause de la houle. L’annexe montait et descendait de plus d’un mètre le long du quai, tel un ascenseur. Il fallait faire attention à ce que l’annexe n’atterrisse pas sur le quai ou dans les rochers d’à côté. Parfois il était difficile de laisser l’annexe près du ponton, même avec une ancre à l’arrière. Elina aimant sa tranquillité au bateau, a souvent fait office de chauffeur et retournait seule au bateau.