Parties de pêche

Angélo de TEMPTATION nous a refilés plein de tuyaux pour pêcher les thons. Nous avions hâte d’essayer, nous n’avions plus de prise depuis plus de 7 mois.

Ils quittent le mouillage pour se rendre à Hiva Oa. A peine partis qu’Angélo nous appelle pour qu’on les rejoigne afin de prendre les thons qu’ils venaient de pêcher, car leur congélateur est plein. 4 magnifiques thons aux ailes jaunes, les meilleurs ! L’un est pour nous et les 3 autres sont à livrer à Vaitahu. Stéphane les vide pendant que nous nous laissions dériver dans le canal du Bordelais, le canal entre les îles d’Hiva Oa et de Tahuata. On se souvenait des grosses vagues dans ce canal, rendant le retour à Atuona (le village principal d’Hiva Oa) désagréable, et là, c’était le calme plat ! Puis nous avons essayé de pêcher, en vain.

Le lendemain, nous avons retenté l’expérience, sortant cette-fois juste avant la marée haute. Bingo, 2 jolis thons à ailettes jaunes. Quelle joie ! Bien sûr, ça mord sur les 2 lignes en même temps, car nous avons traversé un banc de thons. Et c’est au moment de remonter les poissons qu’on se rend compte qu’on avait un peu perdu la main. On courait dans tous les sens pour chercher les instruments nécessaires. Stéphane a remonté les thons comme un chef. Il les a vite vidés et nous sommes allés ancrer car le soleil était couchant. C’est au mouillage qu’il a fileté les poissons et jeté les carcasses à l’eau. Grosse erreur, 3 beaux requins soyeux (requins du large) attirés par le sang se sont jetés sur les restes et étaient devenus si excités qu’ils tapaient régulièrement dans les safrans du bateau. Nous avons décrété la baignade interdite pour le lendemain.
Alors que je me douchais le lendemain sur la jupe arrière du bateau, en voilà un qui est venu voir s’il n’y avait pas encore à manger. Il a certainement reconnu le bruit du ruissellement de l’eau, pareil à quand on nettoyait le sang du poisson.

Angélo de retour, nous sommes partis à la pêche avec toute la famille de TEMPTATION à bord d’OLENA. Ce fut marrant et très instructif. Marrant car le plus excité de tous, c’était le professionnel. On voit que ce n’est pas seulement son métier, mais aussi sa passion. On « courrait » derrière les oiseaux annonçant les bancs de thons. Malheureusement il y avait beaucoup de courant et de vagues dans le canal ce jour-là, il était difficile d’y pêcher, car le courant ralentissait le bateau qui ne pouvait suivre les bancs de thons. Nous avons quand même attrapé une bonite, que nous nous sommes partagés au souper.