Nuku Hiva

Après quelques heures de belle traversée à voile, nous avons posé l’ancre à Taiohae, le village principal de Nuku Hiva, la plus grande île des Marquises. A peine l’ancre posée, Timeo regarde autour de lui et nous dit qu’on était déjà ici et raconte ce qu’on y avait fait et où se trouvent certaines choses. Impressionnant, nous étions là seulement 2 nuits 6 mois auparavant.

C’est ici que nous espérons nos poser quelques mois pour le reste de la saison cyclonique et de profiter de scolariser les enfants. Elina étant au collège, nous n’avons pas beaucoup d’endroit à choix car il existe que 3 collèges aux Marquises, les deux autres étant à Hakahau (Ua Pou) avec sa baie face à la houle en cette période de l’année et à Atuona (Hiva Oa) où le quai se trouve à 3km du village.


La baie de Taiohae avec son maraé (lieu sacré de la société polynésienne pré-européenne) et sa prison, la plus petite du territoire français (5 prisonniers)

 

Réparations pour les autres

Stéphane a passé pas mal de temps à aider Harry d’ITSARA et son marin à essayer de réparer son hors-bord, qui est le même que le nôtre. Son moteur est tombé à l’eau à Makemo. Ils l’avaient directement démonté pour le rincer avec l’aide de Stéphane. Malgré ça, le moteur continuait à faire des siennes. Stéphane a démonté le nôtre pour essayer d’échanger des pièces afin de savoir ce qu’il faut commander. On ne trouve rien par là pour nos moteurs 4-temps, car ici, les petits moteurs hors-bords c’est que du 2-temps, qui ont été interdits en Europe. Nous avons fini par lui prêter notre petit moteur d’appoint le temps qu’il puisse le faire fonctionner.

Pendant ce temps, je faisais quelques réparations de couture pour ITSARA. Avec le temps, le soleil brûle le fil des coutures des canvas (partie en tissus, comme sur une tente de camping). Il y a toujours à faire, si ce n’est pour nous, c’est un coup de main pour les copains.

 

Noël

Contrairement à l’an dernier, où nous avions réveillonnés seuls, nous avions plusieurs options à choix cette année. Nous avons suivi Harry qui a organisé un cochon qu’on allait griller chez Teopo, une locale. La fille ainée d’Harry était présente avec ses 3 enfants, ainsi que 2 autres familles de voiliers francophones.

Stéphane s’est déjà rendu le matin pour aider à organiser le feu et se mettre à griller le cochon. L’épicier qui avait vendu le cochon, par manque de place l’avait entreposé dans le congélateur. Un cochon entier tout congelé quelques heures avant le réveillon ! Il fallait organiser une grosse bassine pleine d’eau pour le faire dégeler au plus vite. Le dégel et le montage sur des barres a pris plusieurs heures avant d’enfin pouvoir le mettre sur le grill pendant 6 heures ! Pendant ce temps, les femmes s’affairaient à préparer apéro, accompagnements et desserts.

Nous nous sommes rendues à la maison avec les enfants dans l’après-midi. 9 enfants de 1-13 ans ont profité du grand jardin et ramassé plein de fruits. Ici les manguiers croulent de fruits, il y en a plein le sol, ce qui réjouit les poules sauvages et qui se promènent partout.

Après l’apéro, nous avons fait un petit saut à la cathédrale pour écouter quelques chants. La messe dure bien plus de 2 heures et est en français et marquisien (qui est une langue différente du tahitien). On y a retrouvé plein de plaisanciers, comme nous, attirés par les beaux chants marquisiens.


Ensuite ce fut le repas de Noël, mais comme nous avions déjà tant mangé d’apéro, nous n’avons plus mangé grand-chose. Pour le dessert, il y avait quelques gâteaux gourmands et même un tiramisù et de la glace maison. Il y avait tant, que la salade de fruits n’a même pas été sortie.


L’équipe y est retournée manger les restes le lendemain. Nous n’avons malheureusement pas pu les rejoindre, car nous avions rendez-vous à la plage avec d’autres plaisanciers pour fêter Noël. C’est dommage, j’aurais bien aimé reprendre un peu de cochon, car j’en ai eu si peu le soir d’avant.

Le lendemain, on part à la plage comme prévu, les autres bateaux déposent les enfants et s’en vont rechercher le goûter. C’est plus d’une heure plus tard qu’ils reviennent. En attendant, j’ai passé mon temps à surveiller 2 équipes d’enfants, car entre-temps, les enfants de l’équipe du soir d’avant sont aussi arrivés à la plage. Il y avait tant d’enfants que la surveillance n’était pas facile.

Le goûter entre plaisanciers s’est finalement fini par être quelques groupes chattant par-ci par-là et le goûter posé sur les sacs. J’ai regretté n’avoir pas rejoints les autres pour manger les restes, surtout qu’on aurait eu le temps vu qu’ils sont arrivés à la plage bien avant ceux avec qui nous avions rendez-vous.