Raies de Moorea

 

J’ai omis de conter nos excursions en dinghy du côté nord-est de Moorea. En se promenant du côté des jolis motus (îlots à l’intérieur du lagon), juste en face d’un hôtel où des amis y avaient séjourné, nous avons passé devant l’un des endroits où ils nourrissent les raies. J’avoue, nous ne sommes pas fanes de ces pratiques, qui change le comportement des animaux sauvages, les rendant parfois même un peu agressifs auprès des gens qui ne les nourrissent pas.

Vu que nous étions par-là, nous sommes quand même allés voir. Il y avait des gens dans l’eau, plein de raies en surface et plusieurs petits bateaux. On a ancré notre annexe mais le courant ne nous a pas poussés comme espéré, j’ai alors sauté à l’eau pour le maintenir à une distance des gens pour qu’on l’ancre mieux. A peine dans l’eau une raie me grimpe sur le dos, je ne m’y attendais pas et j’ai bien sursauté.

Timeo est venu me rejoindre par la suite, un peu craintif, parmi toutes ces raies qui quémandaient à manger. Des gens ont donné un peu de thon aux enfants pour qu’ils puissent les nourrir, les filles le faisaient depuis le dinghy. La bouche des raies cachées bien au-dessous, on a vite peur de se faire mordre.

Tous ont pu caresser les raies et se rendre compte des textures différentes de l’animal. Sur le dos, c’est dur et raîche, alors que sur le bord et le dessous, c’est tout doux. Quant aux queues, on ne les touche pas, toutes les raies ont une épine. D’ailleurs avec toutes ces raies autour de nous, il fallait faire attention de ne pas marcher sur l’une d’elle, car certaines étaient au sol.

Nous sommes allés piqueniquer sur l’un des motus, qui seraient privés. L’endroit est superbe, mais certaines personnes n’aiment pas trop voir débarquer les plaisanciers dans ces endroits « réservés » aux touristes. Il y a quelques tables et un toit où durant la journée des gens préparent le repas de midi et servent les boissons aux gens des excursions en bateau. Nous avions demandé à l’un des employés si nous pouvions utiliser une table en bord de plage vu qu’il n’y avait moins de 10 touristes sur l’île. Aucun problème. Mais ce n’est pas allé long qu’un autre employé est venu nous en chasser. Les plages, tout comme en France, sont publiques ! Il suffit de le leur rappeler quand ils essayent de nous chasser de l’île et tout va bien. Ils comptent sur le fait que beaucoup de touristes ne le savent pas.

Nous avons passé un super moment assis dans l’eau à piqueniquer et sommes repassés voir les raies au retour.