Port de Taina

 

Le lendemain, Philippe le dock master nous donne une place ainsi qu’à SERENITY. Nous ne sommes pas loin d’ITSARA, Harry, un suisse qui nous a ramené une batterie pour l’ordinateur de Stéphane, ma nouvelle carte de crédit et le DVD des Enfoirés 2019, que mes parents ont organisés, merci à eux ! Les enfants et moi-même sommes super heureux d’avoir enfin le DVD ! Le fait de ne plus pouvoir aller aux concerts avec mes amies me manque énormément.

Stéphane est heureux de pouvoir à nouveau utiliser son laptop. Sa batterie était complètement morte, nous devions l’avoir en charge pour l’utiliser et la moindre chute de tension l’éteignait. Nous avons utilisé mon ordinateur pour les dernières navigations, ce qui n’a pas réjoui des enfants, qui n’ont pas pu visionner la télé lors des 2 nuits de traversée car plus d’ordinateur de libre.

A peine amarrés, avec l’aide des employés du port, dont le service était au top, on n’a jamais vu ça ailleurs, il était temps de commencer les travaux.

On a un problème de batterie, il a fallu tout démonter et les mesurer séparément. Elles sont rangées sous le divan au salon, ce n’est pas chose facile et rapide à faire. Le verdict est assez rapide, l’une des batteries, que nous avions changées en novembre 2017, est hors service. Le représentant doit passer, mais le cas de garantie est clair, après une première réponse négative demandant plein d’informations de la part du fournisseur, l’information que les batteries sont échangées sous garantie arrive assez rapidement. Les batteries arriveront dans 2 mois.

Stéphane a démonté l’enrouleur électrique de génois. Ce n’était pas beau à voir. Une pièce qui retient la courroie sur le pignon est tombée, on ne sait pas pourquoi, et a provoqué beaucoup de casse. La courroie, les pignons et la pièce, un genre de grosse rondelle, sont à changer. Impossible de trouver les pièces sur l’île, nous contactons les fournisseurs en Suède, qui nous renvoie chez le représentant en Nouvelle Zélande. Le représentant n’ayant pas toutes les pièces, doit les commander en Suède. Nos pièces feront le voyage Suède – Nouvelle Zélande – Tahiti. Déjà que les pièces coûtent cher, le frais d’envoi ne sont pas donnés. Stéphane retape les pièces qu’il peut en attendant et nous commandons le plus urgent, c’est-à-dire la courroie.

La pompe a eau est démontée, Stéphane a fait des kilomètres dans Papeete à la recherche de pièces de rechange et en a trouvé. Il a pu réparer la pompe. Le problème a vite été repéré. Aux Canaries, les professionnels qui en ont fait le service n’avaient pas changé le presse-étoupe, l’étanchéité n’a pas duré longtemps. De plus ils ont remonté la partie avant du moteur à l’envers et le trou d’évacuation d’eau s’est retrouvé contre le haut. L’eau salée stagnant à l’intérieur a fait des dépôts de sel et ça a bloqué les roulements. Stéphane a pu changer le presse-étoupe et les roulements et enlever la corrosion un peu partout.

Comme chez les voisins au port, c’est le chantier sur OLENA.


3 pompes différentes en réparation

Pendant que Stéphane est occupé en mécanique dans tous les coins du bateau, car en plus des gros points il y a plein de petites choses à réparer, je vide pièce par pièce pour nettoyer tous les murs et plafonds du bateau au vinaigre et essence d’arbre à thé. Nous avions déjà des problèmes de moisissure. Le mois passé aux Tuamotus par ce temps humide et pluvieux n’a fait qu’empirer le tout. Je compte sur l’astuce de l’arbre à thé (merci Bertrand !)  pour m’en débarrasser. L’air sec de Tahiti nous fait un bien fou ! La lessive sèche rapidement.

Je fais aussi quelques allers-retours au supermarché pour nous approvisionner. Il nous restait encore de la nourriture pour environ 2 mois, car nous étions bien organisés. Nous avons croisé certains plaisanciers aux Tuamotus qui ont dû se rendre en vitesse dans un village pour faire quelques achats ou d’autres qui se sont rendus précipitamment à Tahiti pour se rapprovisionner. Il faut rappeler que les derniers gros achats pour chacun d’entre nous, c’était à Panama !
Je ne vous cache pas qu’on se nourrit beaucoup de boîtes de conserve. D’ailleurs j’ai dû acheter un nouvel ouvre-boîte, le nôtre étant tant usé, qu’il ne fonctionnait plus bien. Oui, usé, vous vous rendez compte ? Moi qui n’ai jamais trop aimé les boîtes !

Les enfants profitent de la liberté de pouvoir monter et descendre du bateau pour aller jouer avec les copains du port.

C’est 10 jours plus tard, les travaux pas complètement terminés, que nous ressortons du port pour aller ancrer le long de la barrière de corail. De pouvoir sauter à l’eau, quelle impression de vacances ! Ça fait du bien, on en a profité un jour entier à ne rien faire !