Comme un nouveau vent fort est annoncé, nous avons décidé de nous rendre directement à Tahiti et tant pis pour Toau, où nous aurions voulu aller 2-3 jours.
Nous voici parti en traversée, partis en début d’après-midi nous prévoyons de passer 2 nuits en mer et d’arriver dans la matinée. L’heure d’arrivée n’est pas importante. Il y a peu de marée, c’est surtout la marée du soleil qui est ressenti dans les îles de la Société, càd à midi.
Photo du milieu gauche, on voit les vagues de la passe à droite puis le calme plat à gaucheComme souvent, nous sommes partis quelques heures après SERENITY.
Nous avons laissé le gris pluvieux aux Tuamotus, il fait beau et le moral remonte ! On se prépare mentalement au boulot qui nous attend à Tahiti.
Les nuits sont éclairées par la lune, qui est bien belle. C’est une traversée agréable, on a plaisir.
Niveau casse, ce n’est pas génial. Stéphane sort le génois
et entend que l’enrouleur électrique fait un bruit. La nuit, le vent tombe, je
le sort complètement et j’ai l’impression qu’il y a du sable dans les pignons.
Le matin, Stéphane va à l’avant pour écouter l’enroulement, il a fait 1 tour et
c’était fini. Il a fallu l’enrouler à la main avec l’outil de secours. Ça prend
du temps, heureusement qu’on n’était pas pressés. Plus de génois jusqu’à la
réparation, trouvera-t-on les pièces nécessaires ?
Stéphane veut faire de l’eau, la pompe dont les roulements font beaucoup de
bruit ne démarre plus. Ce n’est pas grave, on va avoir de l’eau au port et de
toute manière, la réparation est prévue depuis un moment.
Vers 4h15 le second matin, j’aperçois une lumière à l’avant. C’est bizarre, je prends les jumelles et je vois la terre ! C’est les lumières d’un village. Nous sommes encore à près de 30km, j’enclenche mon téléphone et ça sonne, je reçois plein de messages. Ouah, internet aux îles de la Société ce n’est pas comparable aux autres endroits de la Polynésie ! Quel plaisir de pouvoir chatter avec les amis et la famille en pleine nuit avant notre arrivée.
Nous longeons l’île, entrons par la grande passe dans la rade de Papeete, sans omettre de demander l’autorisation aux autorités. Nous nous rendons à une dizaine de kilomètres au sud de Papeete, espérant avoir une place au port. La route est entre l’île et la barrière de corail. Comme on passe aux deux bouts de la piste de l’aéroport, nous sommes en contact avec la vigie de la tour de contrôle. Aux deux passages, nous devons demander le OK pour passer. Quand un avion se pose ou décolle, il ne faudrait pas qu’il y ait un mât de bateau au chemin !
Juste avant l’aéroport, quelques dauphins barbotent le long du récif. Après l’aéroport nous devons freiner à cause d’une grosse tortue. L’eau est d’une transparence, on ne s’y attendait pas vers une île autant peuplée. On retrouve certains bateaux amis ancrés le long du chemin.
On va faire le plein au port et nous mettons à l’ancre car le dock master a congé et personne ne donne les places de port à sa place.