Après une bonne
semaine à Suva, nous avons levé l’ancre pour retourner à Denarau avec une
escale pour couper le voyage.
Alors que les moteurs étaient en marche, voilà que Stéphane remarque que le bruit d’un des moteurs n’est pas correct. Il a l’oreille fine quand il s’agit de mécanique, fort heureusement !
Quelque temps
plus tard nous naviguions à voile entre l’île principale et un petit atoll
assez proche. La mer était assez calme et le moteur refoidi, ainsi Stéphane est
parti dans le moteur pour contrôler l’impeller. Ce petit bout de tube plastique
à ailettes est la partie de la pompe qui fait passer l’eau de refroidissement,
Elle est tout à l’avant du moteur et pas très atteignable. Stéphane était
couché sur le moteur, la tête en bas en train de démonter ce qu’il fallait afin
d’y avoir accès.
Le problème
était bien cette pièce, presque toutes les pales étaient cassées, il fallait
retrouver les pièces manquantes afin qu’elles ne se baladent pas où il ne faut
pas. Le tout a pris pas mal de temps. Jamais nous n’avions eu un impeller dans
cet état-là ! Pourtant il l’avait contrôlé quelques mois auparavant, comme
quoi, ça peut aller vite.
Pendant ce
temps, la météo est passée d’une jolie brise ensoleillée à un ciel gris avec
des vents tournants, de la pluie, un peu similaire à un grain, mais bizarrement
différent avec de l’orage. Comme souvent, ce genre de situation arrive quand
Stéphane est indisponible. Nous étions dans les vagues entre des récifs avec un
moteur temporairement hors service et il me fallait changer la voile avant de
côté, ce qui se résume à l’enrouler et la dérouler dans l’autre sens, car nous
avons les autres voiles qui empêchent le passage direct.
Cette situation
n’arrangeait pas non plus Stéphane, qui a dû fermer le couvercle du moteur, et
les vagues créées par le temps ne facilitaient pas son travail.
Plus tard nous
avons regardé les images satellites pour comprendre cette situation météo. Des
nuages orageux se sont formés exactement à l’emplacement où nous étions et se
sont agrandis. En quelques heures ils couvraient tout le sud de l’île de Viti
Levu.