Quelques propriétés de
l’île de Denarau
Après quelques miles bizarrement contre le vent et les vagues, nous voilà de retour à Denarau. La boucle est bouclée, nous avons plus ou moins fait le tour de Fiji en excluant Vanua Levu, la grande île au nord du pays et les Yasawas.
Nous faisons le
plein de diesel pour être prêts pour la saison cyclonique et nous prenons une
bouée pour une dizaine de jours.
Le Kava, considéré comme
drogue en Suisse, se trouve en grande quantité au marché
Nous avons
profité de faire quelques réparations, de nous rendre à Nadi faire un peu de
shoping et de visiter la ville de Lautoka.
Nous croisons Ofelia du bateau O2 en ville de Lautoka qui nous informe qu’il y aura un séminaire météo le lendemain à la marina de Vuda. Après inscription, nous prenons un taxi et faisons le tour de la baie pour nous rendre dans l’autre marina.
Nous découvrons
les lieux où nous allons sortir le bateau pour faire l’anti-fouling d’ici
quelques temps. Je visite la voilerie pour mon projet de refaire les coussins
du cockpit, qui sont malheureusement au bout (les mousses comme les housses).
Séminaire météo à Vuda
Adam, le
directeur de la marina que nous avions rencontré à Panama lors de la séance
d’information sur le Pacifique, nous a informé le fonctionnement de la marina
pour les cyclones. Cette marina est en forme d’ovale, et avant l’arrivée d’un
cyclone, tous les bateaux se mettent cul contre l’extérieur, déconnectent leur
ancres de la chaine et un plongeur va connecter la chaine à une grosse attache au
milieu de de la marina. L’entrée de la marina est fermée par un barrage. Ceci
avec d’autres spécificités font que la marina est un refuge cyclonique.
Des
météorologues étaient également présents et ont chacun présenté leurs
spécialités. Certains étaient d’origine indienne et leur accent m’a été assez
pénible à comprendre. A mon grand soulagement, certains anglophones m’ont avoué
n’avoir pas compris non plus.
En gros, nous
avons appris que Fiji devrait avoir 3-4 cyclones durant cette saison, un de
forte catégorie et les autres de moins forte catégorie. Nous espérons avoir
droit à uniquement des cyclones de petites catégories.
Le reste de la
soirée fut bien sympa au resto de la marina. Nous avons assisté au plus beau
coucher de soleil jamais vu, pourtant on en a vu des beaux ! On y a
retrouvé plusieurs connaissances et fait de nouvelles connaissances.
Diwali à Nadi
Près de la
moitié de la population de Fiji est d’origine indienne. La culture indienne est
très présente et ça fait des semaines que nous voyons des placards pour le
Diwali.
Habits indiens un peu
partout dans les magasins
Après
renseignements, il s’agirait du Noël ou du Nouvel-an indien. Cette fête est
chaque année à une date différente. Ils illuminent les maisons comme nous le
faisons à Noël, ils font aller des feux d’artifices, allument des bougies et passent
du temps entre famille et amis à manger des « sweets » qui se
traduirait sucreries, mais ce sont plutôt des petits amuses-bouches salés et
sucrés.
Hamid, un jeune
employé de la marina voulait nous inviter chez lui dès notre arrivée à Fiji, il
a réitéré son invitation pour Diwali. Ainsi nous avons pu aller fêter cette
fête dans une famille d’origine indienne. Il vit chez sa tante avec d’autres de
la fratrie et cousins, la grand-mère habite également la maison.
A notre arrivée
il y a un tas de gens assis à l’extérieur sous une tente en train de boire du
Kava. Comme toujours, il y a peu d’activités quand ils boivent le Kava, le Kava
calme, et plus ils en boivent, moins bien ils articulent, donc ils parlent peu.
La tante fait des allers-retours entre sa cuisine et la tente pour amener les
« sweets ».
Je la suis à
l’intérieur pour amener le gâteau que nous avons fait pour le dessert. J’avais
demandé à Hamid quoi amener il m’a dit que ce serait une bonne idée. Le seul
hic c’est qu’il ne m’a pas dit que Diwali était le week-end au milieu de 2
semaines de régime végétalien ! Mon gâteau comportait des œufs et du lait.
Je leur ai proposé de le mettre au congélateur pour en profiter plus tard.
Notre souper
attendait dans les casseroles, il me fallait appeler ma famille à la cuisine.
C’était assez gênant, ils auraient déjà mangé et nous devions absolument
manger, mais seuls sous le regard de la famille. Le repas était végétarien et
excellent, mais indien, donc très fort, même Stéphane peinait. Quant aux
enfants, j’étais très fière d’eux, ils se sont donnés de la peine et ont réussi
à manger, j’ai moi-même eu bien de la peine et ai dû boire beaucoup d’eau (je
sais, ce n’est pas bien, mais ça soulage les lèvres).
Les enfants ont
joué avec les autres enfants avec des pétards, des feux d’artifices et des
allumettes bengales.
Diwali à Vuda
Le lendemain la
marina de Vuda fêtait Diwali. O2 nous a réservé une table et nous avions
déplacé le bateau au mouillage de Vuda pour l’occasion.
Des danseurs
sont venus danser des danses indiennes, on a eu droit à un feu d’artifice, les
enfants à des tatouages de héné et le repas indien fut fort mais excellent.
Nous avons commandé des pizzas pour les enfants, ainsi ils pouvaient manger
sans que ce soit trop fort.
Laura, une
voileuse américaine à Fiji depuis quelques années a amené sa caisse d’habits
indiens. Elina, Ofelia et moi avons ainsi pu nous habiller avec des habits
traditionnels indiens. Ça nous a donné l’envie de nous acheter un saree (longue
étoffe de 6-8 mètres qu’on se noue en robe indienne).
Les enfants se
sont bien amusés, il y avait plein d’enfants à la marina et une place de jeux
pour eux.
Saweni Bay & la rencontre de TC
Le matin
c’était une mer d’huile au mouillage, Stéphane est allé à terre organiser des
pièces. 3 heures plus tard j’étais obligée de monter l’annexe pour pas qu’elle
se retourne, car nous avions des vagues parfois de près d’un mètre.
Elina a bravé
les vagues pour aller chercher son papa au port pendant que je surveillais
notre mouillage, car nous étions assez près du récif. A peine Stéphane à bord
il nous fallait lever l’ancre et partir, nous avons choisi de nous réfugier à
la baie de Saweni, au nord de Vuda.
La baie était
très calme et agréable, nous y sommes restés plusieurs jours, bien loin de
tous. A un moment on entend siffler près de nous, on sort voir, un bateau était
à 2m de nous, je n’ai pas réalisé tout de suite ce qui se passait, je pensais
que quelqu’un voulait nous dire bonjour, puis je réalise qu’il a sa chaine
d’ancre dehors. C’est le bateau qui avait ancré 200m devant nous qui a chassé
et passé très près de nous. C’est ainsi que nous avons fait la connaissance de
TC, dont nous avions lu ses aventures dans le journal.
Cet homme
sympathique de Singapour est parti d’Indonésie en mars avec 2 amis. Peu de
temps après le départ il déposait ses amis avant la fermeture du pays à cause
de la pandémie qui venait de commencer. Il pense pouvoir s’ancrer en Indonésie
mais il est chassé partout, même dans des îles reculées, les gens savent qu’il
y a une maladie et ne veulent personne. Il ère ainsi dans le Pacifique pendant
3 mois, essayant de trouver refuge dans plusieurs pays qui chaque fois le
rejettent. A cours de nourriture et de carburant, un bateau militaire accepte
de lui fournir ces deux choses contre payement et les déposent dans son annexe
bien loin derrière son bateau afin de ne pas avoir de contact avec lui.
Sa famille à
Singapour avec l’aide du consulat a trouvé une porte ouverte à Fiji où il a été
accepté. TC est arrivé épuisé et en manque de nourriture avec un bateau avarié
et son auto-pilote en panne depuis plusieurs jours (il naviguait solo). Dans
quel monde vit-on ?
Autres habitudes
alimentaires : les spaghettis s’achètent en boîte de conserve, le rayon
conserves de poisson est très fourni alors que beaucoup de locaux vont à la
pêche, il y a très peu de choix de pâtes, le muesli est excessivement cher (CHF
19.-/kg), on trouve du Nesquik et même de l’Ovomaltine sous le nom Ovaltine.
Vuda Market
Nous retournons
au mouillage de Vuda pour visiter le marché artisanal.
Nous y
retrouvons plein de copains voileux et le resort où ça a lieu est bien sympa.
Sur la plage se trouve une petite île artificielle en forme de pied. Elle est
reliée avec un petit pont duquel sautent les enfants.
Elina décide de
participer au prochain marché avec ses porte-monnaie faits de berlingot de lait
et de jus de fruits.
Thanksgiving à Vuda
Meeting à
Denarau
Ayant loupé
l’information cyclonique de Denarau, Geoff, le responsable de la marina
Denarau, voulait nous faire un petit meeting afin qu’on prenne connaissance de
l’organisation de la mangrove quand un cyclone viendrait. Cette réunion m’était
très importante car j’avais plein de questions et ne pouvait finir notre plan
cyclonique. Nous étions à Denarau pendant 10 jours, on lui l’a rappelé à
plusieurs fois, rien.
Un matin, alors
que nous étions à Vuda, Robi de CORAL TREKKER m’envoie le message que le
meeting a lieu aujourd’hui, certainement dans l’après-midi. Nous décidons de
déjeuner et de lever l’ancre. Nous n’avions même pas fini de manger que Robi
appelle, c’est dans 20 minutes !
L’horreur pour
moi, cette réunion m’était si importante, j’en rêvais même la nuit ! Et
nous étions à 5 miles nautique de l’autre côté de la baie. Stéphane avait la
solution, il me descend l’annexe. J’embarque Elina et toutes deux avons
traversé la baie à fond en annexe, heureusement, la mer était plate. Nous
sommes arrivées juste à l’heure, car le meeting a commencé avec un peu de
retard.
Geoff nous a
expliqué l’organisation pour l’entrée dans la mangrove. Tout est clair, si tout
le monde coopère, ça devrait marcher comme sur des roulettes, mais si l’un fait
du n’importe quoi, c’est comme le maillon d’une chaîne qui se brise.
Il a réparti
les bateaux selon les profondeurs de la rivière où ils seraient parqués, car à
marée basse, plus ou moins tous seraient posés sur le sol. Nous sommes parmi les
derniers catamarans de la liste.
La séance
terminée, Stéphane nous avait rejoints avec OLENA au mouillage de Denarau.
Visite de l’hôtel Radisson
à Denarau
Vuda Marina
Nous avons toutes les informations et les adresses qu’il nous faut, il est temps d’organiser tout notre matériel pour notre sortie de l’eau.
Retour à Vuda,
où nous nous mettons à la marina pour 1 semaine et louons une voiture pour
effectuer tous ces achats.
Nous trouvons
de l’anti-fouling dans les yacht shops près des marinas, mais ils sont
généralement près du double de prix qu’en ville ! 4 jours de shoping assez
pénible, magasins de peinture, de bricolage, de pièces de rechange de voiture
et j’en passe.
Nous profitons
de nous rendre dans la ville de Ba, espérant trouver le cellier qui fait les
superbes bâches de pick-up taxis. On a trouvé sa maison mais personne sur place
ni au téléphone.
Depuis Diwali,
nous avons envie de nous acheter un Saree, c’est avec plaisir que nous allons
voir les habits indiens dans les magasins.
Nous avons toutes trois trouvé notre bonheur. Après un passage chez une couturière, cachée au fond d’une quincaillerie, le haut de notre saree était confectionné sur-mesure.
Quelques jours de calme à la marina à faire les lessives et des bricoles de notre liste de tâches et nous sortons de la marina.