Iles sous le vent

Séparation

Après 8 beaux mois à naviguer ensemble, depuis Panama à Bora-Bora, le temps de la séparation avec SERENITY est arrivé. Ce ne fut déjà pas facile après notre mois ensemble à Antigua, c’était bien plus difficile après 8 mois. Mais comme les dernières fois, nous avons des plans pour nous retrouver et voyager à nouveau ensemble d’ici quelques mois.

SERENITY sont en partance pour la Nouvelle-Zélande, alors que nous, nous restons en Polynésie jusqu’au printemps (de l’hémisphère Nord) prochain.

SERENITY ont retrouvé nos copains suisses KISU et allemands LANI pour faire la dernière traversée, Tonga – Nouvelle-Zélande ensemble. Ce fut un long périple, beaucoup de miles, de vents forts et de grosses vagues, suivis de pétole et mer d’huile, mais ils sont arrivés sains et saufs. Nous étions en contact avec eux tous les jours, suivant leur avancée et donnant les infos météos que nous avions.


 

Un bateau-sœur d’OLENA

Nous sommes restés encore quelques jours à Bora-Bora. Nous avions une visite à faire ! Le bateau sœur d’OLENA s’y trouve, Stéphane était passé voir les propriétaires, mais le mari était absent.

Il y a eu 51 modèles de notre bateau, c’est une assez petite série. Nous avons eu la joie et la chance d’en croiser déjà plusieurs et ne voulions pas louper l’occasion de faire connaissance avec les propriétaires de BOHEMIA. Il est artiste-peintre et possède un studio. Ses peintures sont superbes, il peint sur des cartes marines ou des bouts de journaux, c’est très original. Si vous voulez voir, visitez son site jeanpierrefrey.com.

Il est passé avec son fils visiter OLENA, ensuite il nous a fait visiter BOHEMIA. C’est marrant, aucun modèle est pareil à l’intérieur, certains ont la cuisine en haut comme nous, d’autres en bas. Certains ont 4 salles de bains, nous en avons 3. Les chambres diffèrent peu, mais l’espace entre les chambres est agencé différemment : bureau et salle de bain chez nous, lit supplémentaire, cuisine ou placards chez d’autres…

C’est toujours bien de partager nos problèmes et résolution de problèmes. On apprend beaucoup et c’est un grande entre-aide.


 

Retour à Raiatea

Nous quittons Bora-Bora, mais ce n’est qu’un au-revoir. Cette île est un lieu où nous pouvons faire la sortie (douane) de la Polynésie Française, et c’est là que nous prévoyons de le faire d’ici quelques mois.

Bateau de croisière WIND SPIRIT

En longeant le récif à l’extérieur, nous voyons une baleine bien tranquille, qui fait surface régulièrement pour respirer avant de faire une grosse bosse avant de plonger, et nous montrer sa superbe queue, image qu’on a l’habitude de voir dans les magazines. Nous avertissons Simon de sa présence, il a emmené ses clients nager avec elle et ils ont eu une chouette séance.

Après une halte aux chantiers et à la ville d’Utuora, nous sommes ressortis du lagon pour y rentrer un peu plus au sud, afin de visiter mon cousin par alliance. Nous avons passé un après-midi chez eux à papoter et les enfants à jouer.


Nous avons profité de visiter le village non loin de chez eux. On a pu profiter du passage d’un « magasin ambulant » pour acheter de quoi prendre les 4 heures. C’était une fourgonnette aménagée avec un comptoir, tenu par un chinois, comme la plupart des magasins (épiceries) en Polynésie. Ils ont le sens du commerce les chinois !


Puis on a regardé un homme réparer une pirogue, il nous a invité dans son jardin et nous a montré son élevage de coqs de combat. Le nombre de coqs était impressionnant, plusieurs dizaines voire même une centaine. Certains étaient dans des cages, d’autres attachés dans un coin du jardin. Certains avaient les cuisses déplumées, ça donnait l’impression qu’ils étaient à moitié nus, c’est moche ! Les éleveurs leur coupent les plumes avant les combats, afin que les coqs aient moins chaud. Ensuite il nous a sorti un coq aveugle et un jeune. Les coqs commencent directement à se battre, même l’aveugle ! Ils sont agressifs entre eux, ce serait les races. En Polynésie, il y a des poules et coqs sauvages qui se promènent partout, on a jamais vu des coqs se battre entre eux. C’était sympa et intéressant à voir.



Un panneau « miel à vendre » au bord de la route a retenu notre attention. En plus de la bouteille de miel acheté, la dame nous a fait goûter son miel puis nous a même rempli un verre à confiture en plus, afin que les enfants puissent en manger à leur goûter.

A notre passage de retour devant chez eux, le fils nous a appelés, ils avaient préparé un régime de banane pour nous. Puis il nous a rejoints un peu plus tard en vélo, avec un sac rempli de fruits ! Quelle générosité !

Les bananes étaient excellentes, et comme nous étions seuls, nous avons mangé tout le régime à nous tout seul ! J’ai même dû mettre 6 bananes de côté pour les faire brunir car Elina voulait que je fasse un banana breadl (cake des Caraïbes). Sinon, elles auraient été mangées avant de brunir.



 Retour à Huahine

Il nous fallait malheureusement avancer et c’est sans passer par Tahaa que nous avons rejoint Huahine. La météo française nous annonçait un vent sud-est, les fichiers grib nord-est, tous deux étaient bons à prendre pour faire de la voile. Malheureusement la vérité était au milieu, c’est-à-dire en plein dans le nez. C’est au moteur que nous avons rejoint Huahine.

Nous sommes arrivés peu avant le coucher du soleil. Nous avons eu le temps de nous approvisionner en eau au ponton avant d’aller ancrer devant la « ville » de Fare. Le lendemain, nous longions l’île à l’intérieur du lagon pour nous rendre dans la baie au sud-est, y retrouver des connaissances.


Nous avons fait une ballade selon les infos des copains suisses-suédois du bateau RUTH, pour voir un maraé tout près de la passe sud de l’île. Puis nous sommes montés sur un petit point de vue, aménagé en petit jardin, très joli. En rentrant, on a dû s’abriter de la pluie forte, le temps de passage d’un grain. Nous étions sous un grand arbre au feuillage bizarre, dont la senteur faisait penser au citron. Après-coup, nous avons appris qu’il s’agissait d’un Combawa, que les réunionnais utilisent le zeste et les feuille pour faire leurs délicieux rougails de tomates. Si j’avais su, j’aurais fait le plein de feuilles !