Carénage


Après quelques jours tranquilles à Musket, il nous a fallu partir à Vuda, la seule marina qui peut sortir un catamaran de notre taille de l’eau.

 

La sortie de l’eau se fait avec une remorque, qu’ils installent sous la nacelle. La remorque est tirée par un tracteur, qui n’a pas assez de puissance tant que la remorque est sur la pente, ainsi ils font venir une pelleteuse de location pour l’aider. Nous n’aimons pas cette méthode mais n’avons pas le choix, la peinture anti-fouling est au bout au niveau de la ligne de flottaison, nos pièces de rechange sont arrivés, c’est le moment de le faire.

Ce 16 février, exactement 2 ans après notre passage dans les écluses de Panama, nous sortons Olena de l’eau pour en tout cas 2 semaines voir plus. Les travaux que nous avons planifiés sont nombreux, Olena du haut de ses 20 ans a besoin d’entretien.

Nous devons à nouveau sortir les safrans pour changer les bagues. L’un des safrans a été facile à enlever dans l’eau sur la rampe, par contre l’autre, impossible de le sortir. Ils ont dû nous poser sur un cyclone-pot (trou où ils posent les monocoques pendant la saison cyclonique) afin que nous ayons assez de place pour enlever le second, tant que la tige est longue.

Février est le mois le plus chaud à Fiji. Certains jours il faisait 36°, pas facile de travailler par des températures pareil. J’ai pris l’habitude d’aller régulièrement me tremper vers la rampe toute habillée, afin d’avoir moins chaud un certain temps.

On a eu le passage de perturbations tropicales, qui heureusement ne se sont pas mis à tourner en cyclone. Ces perturbations ont amené quelques jours nuageux avec le passage de grosses pluies. L’eau ruisselait des jupes arrière des bateaux tels des cascades. Par deux fois, il s’est mis à pleuvoir juste après qu’on ait fini une couche de peinture, qu’il nous a fallu poncer pour recommencer. Mais ces jours nuageux nous ont aussi amené un peu de fraîcheur, il faisait quelques degrés de moins, quand même dans les 28-30°, mais surtout, quand le soleil ne brûle pas, ça change beaucoup. C’était également le temps parfait pour changer le trampoline, qui doit être humide pour l’opération.

 

Travaux à faire

Ponçage des coques pour mettre un nouvel anti-fouling, car celui qu’on avait dessus n’est pas disponible à Fiji. Ensuite pose du primaire, puis pose de plusieurs couches d’anti-fouling.


Démontage des hélices puis service aux sail-drive.

Réparation de la quille, notre réparation aux Galapagos était provisoire et a très bien tenu, mais c’est le moment de le faire correctement. Ce sont des travaux de fibre de verre que nous laissons faire par un professionnel.

Enlever les bagues de safran collées dans la coque et surprise, la fibre de verre a pompé l’eau aux deux endroits. Nouvelles réparations à faire pour le professionnel qui fait la fibre de verre.

Changement d’un trampoline, les divers produits qui ont coulé lors du changement de génératrice a fait des trous, que nous avions reprisés. Les trous devenant de plus en plus nombreux, il était temps de le changer.


Repeindre les bossoirs. Il s’agit des bras en aluminium qui maintiennent notre annexe hors de l’eau sur lesquels sont posés les panneaux solaires. L’ancien cadre de panneaux solaires était fixé sur ces bras à l’aide de plaques en inox. L’aluminium et l’inox, en présence d’eau salée fait pas mal de corrosion.  

Refaire les lignes de décoration au-dessus de la ligne de flottaison. Ayant monté par 2 fois la ligne de flottaison de l’anti-fouling, nous étions à ras des lignes. Ce n’est pas très joli et ces lignes autocollantes étaient vieilles et amochées. Nous avons décidé de les peindre un peu plus haut, comme l’ont déjà fait quelques amis.
Il nous a fallu 3 jours pour enlever les lignes autocollantes et surtout la colle qui restait sur la coque !

Et pour finir, le polish à l’intérieur de la coque.

 

Visite du consul


Alors qu’on s’affairait à nos tâches, voilà 2 hommes qui viennent à nous. Il s’agit de 2 suisses expatriés à Fiji, l’un est le consul suisse et l’autre un roman qui tient un café à Lautoka.

Le consul vient régulièrement dans la région et les 2 amis aiment se promener dans la marina. Notre drapeau suisse les a attirés. C’était un moment bien sympa !

Le hasard est marrant, car quelques jours auparavant j’avais sorti son adresse pour pouvoir me renseigner à l’occasion, car certains de nos passeports seront à refaire l’an prochain. Là, je n’ai pas eu à l’appeler.

Par contre le hasard les a amenés un jour trop tard. Le jour d’avant, nous étions 2 bateaux sous pavillon Suisse, nez à nez au carénage de Vuda. Fiji étant à l’autre bout du monde, j’ai dû immortaliser ce moment, SAWADIVA & OLENA au carénage.

 

Alerte Tsunami

Il y a eu un gros tremblement de terre entre la Nouvelle-Zélande et Fiji. Ca a généré une alerte tsunami, toute la marina a été évacuée. Nous avons pris à boire et nos choses importantes dans nos sacs à dos et sommes montés sur la colline.

Nous y avons passé une bonne heure. Heureusement il n’y a pas eu de tsunami. Mais nous avons observé l’île d’en face, parfois on voyait une plage de sable blanc sur tout le pourtour, puis plus de sable, rien que de l’eau et la verdure de l’île. Ca changeait plusieurs fois en très peu de temps.

 

La remise à l’eau

Après 3 semaines et 2 jours, OLENA est retourné à l’eau. A nouveau, ils ont fait venir une pelleteuse afin d’aider le tracteur qui tire la remorque sur la rampe. C’est assez spécial et surtout coûteux.

Cette-fois, la pelleteuse avait sa pelle, où la sangle est attachée au tracteur, un peu plus haute. Alors qu’OLENA entamait sa descente le long de la rampe, la pelleteuse freinait, ce qui a engendré de grosses secousses. Ca a dû décoller un bout de joint d’une des fenêtres du carré, car depuis nous avons des voies d’eau à chaque pluie. Malgré qu’on ait refait les joints, nous n’avons pas encore trouvé la provenance. C’est très ennuyeux.

OLENA est encore resté une semaine au port, l’intérieur du bateau était sens-dessus-dessous, nous avions encore quelques travaux et surtout des rangements à faire.