Le lendemain du
payement, nous levions l’ancre dès l’aurore, pour rejoindre l’archipel des San
Blas. C’est plein de petites îles et îlots, pas très loin des côtes
panaméennes, entourés de récifs. Les îles appartiennent et sont habités par des
Gunas, un peuple amérindien. Ils sont petits, après les Pygmées, c’est le 2ème
plus petit peuple au monde. Comme nous l’avions lu sur le blog de VAGABOND, les San Blas se méritent ! Pour s’y rendre depuis Colón, on navigue les 25 premiers miles (environ 5 heures) contre le vent, le courant et les vagues. Ce n’est pas une partie de plaisir ! Ensuite on peut changer de cours et ça va mieux. Le chemin est très fréquenté, nous croisons, suivons et sommes suivis par de nombreux autres voiliers. On croise des navires qu’on a déjà croisés dans les Antilles, on reconnait les noms sur l’AIS, sans forcément connaître les propriétaires. Nous avons eu le plaisir d'avoir la visite de quelques dauphins. C’est au coucher de soleil que nous posions l’ancre vers Chichime, l’une des premières îles de l’archipel. Chichime Ce serait l’île la plus touristique et aussi la plus sale. Avant même avoir pu nous rendre à terre, voilà qu’un bateau Guna vient nous accoster. Un homme, 2 femmes, 2 garçons et un bambin. Les femmes vendent leur bracelets et molas, des tissus cousus à la main, avec de superbes motifs. Nous n’achetons jamais de souvenirs, nous n’avons ni la place, ni l’envie d’alourdir notre bateau avec des ramasse-poussières. De plus, ça nous diminuerait nos économies. Mais là, c’était différent, j’avais vraiment envie d’acheter quelque chose, j’avais envie d’un petit souvenir des Gunas. J’ai trouvé 3 petits molas ronds que je pourrais accrocher à un mur. Puis elle me demande du lait, malheureusement on n’en avait plus beaucoup et je n’avais pas pu en acheter à Colón à cause du poids à porter. Puis elle me demande des habits en montrant mes enfants. Ça tombait bien, j’avais un tas d’habits trop petits de Cyliane et Timeo. Elle les a pris avec grand plaisir. Elina a troqué un de
ses porte-monnaie contre un bracelet, Cyliane a acheté un bracelet avec son
argent. Les bracelets sont faits d’un long fil (1m ou plus) avec des perles,
qu’ils enroulent autour du poignet en l’attachant ensemble. C’est très joli.
Nous faisons ensuite
un tour de l’île, on y trouve des cases avec des lits, nous supposons qu’il
s’agit de dortoirs pour touristes. L’île, très petite, est truffée de touristes
et on y trouve même un bar et une case tapissée de magnifiques molas à vendre.
Du côté du vent, le plastique flottant s’entasse sur les plages. De l’autre
côté, on trouve des détritus plastiques et autres abandonnés sur place.
Hollande Cays, Banedup Nous levons l’ancre et naviguons 3 heures avant d’arriver vers Banedup, où se trouvent déjà pas mal de bateaux. On y retrouve les autrichiens APATIKI & SNOWFLAKE qu’on avait déjà vus à Grenade. Timeo est allé rejoindre APATIKI avec la paddle board pour jouer avec les garçons et l’une des filles de SNOWFLAKE qui s’y trouvait également. Alors que Stéphane
était chez SERENITY, voilà un Guna qui arrive en canoë. Tout d’abord je ne
comprends pas sa question, ne me souvenant plus si le mot voulait dire arriver ou
partir. Mais on s’est très vite compris et le monsieur est venu à bord remplir
la quittance. Il encaissait les droits de visite des îles (10 US$ valable un
mois !). Nous sommes partis dans une bonne discussion. Nous avons beaucoup
parlé de son peuple, que j’admire beaucoup. C’est à ma connaissance, un des
seuls peuples amérindiens qui a survécu aux conquistadors. Puis il me dit qu’il
me faut venir le visiter sur son île, il y vit avec ses petits-enfants de l’âge
des miens. Il me parle de leur cuisine avant de partir encaisser chez SERENITY.
Là-bas il était tout fier de dire à Stéphane, que je connaissais beaucoup sur
le peuple Guna.
|