Alors que
les enfants sont devant une émission, je fais couleur l’eau pour faire la
vaisselle. Je fais un tour de l’écran radar, AIS, cartes… puis l’émission m’attire,
je m’assois un petit moment à côté d’eux pour regarder. Au bout d’un moment
Elina me fait la remarque que l’eau coule. J’avais complètement oublié, avec le
bruit du moteur, nous n’entendions pas non plus la pompe à eau. L’évier
débordait depuis un moment, j’ai dû gaspiller une bonne centaine de litres d’eau
douce, la cuisine était complètement inondée. A chaque vague, une chute d’eau
descendait depuis le plan de travail.
J’ai tout épongé, vidé tous les placards, mis du papier ménage dans la fente
entre le sol et les meubles pour essayer d’évacuer l’eau avant que les meubles
pompent l’eau. Puis Elina qui me dit avoir plein d’eau sur le sol devant sa
chambre. L’eau sur le sol du carré a coulé le long de la coque, passée par un
placard avant de s’étendre sur le sol. Nous avons également vidé ce placard,
tous mes guides nautiques dont l’un qui m’était prêté, étaient complètement
trempés ainsi que d’autres documents.
J’étais furax sur moi-même, Cyliane qui n’arrêtait pas de dire que papa allait
hurler en voyant ça, nous naviguions par nuit noire toutes lumières intérieures
blanches allumées et étions plus affairés à réparer mes bêtises que de
naviguer. Nous avions les alarmes radar et AIS en route, mais quand même !
Quand Stéphane s’est levé et a vu toute la cuisine sur la table, il m’a juste
demandé si je faisais le grand ménage. Quand je lui ai raconté, il s’est mis à
rire, et plus il riait, plus ça me fâchais, sur le moment, ce n’était pas drôle
du tout !
Ça m’a
beaucoup rappelé notre dernière nuit de transat, où c’était mon lit qui avait
été inondé. Mais cette-fois, ce n’était pas de l’eau de mer.
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